CultureExposition

« Je suis épatée par le dynamisme de ce village ! »

« Sur les pentes des talus
Les anges tournent
Leurs robes de laine
Dans les herbages d’acier et d’émeraude. »
Arthur Rimbaud

Ces « talents villarins » de fin juillet ont encore révélé le dynamisme artistique de la vallée, sorte de résilience face à la crainte et aux interrogations sur l’avenir hivernal de la station ; comme une trace d’or (en japonais on appelle cela kintsugi pour réparer les fissures d’un bol), comme l’explique Bernard Wyns qui expose ses céramiques et ses émaux, ainsi que ceux de Laura Rivoli.

Des fils de laine pour des pulls inusables pour affronter l’hiver et des fils de laine cardée pour créer des tableaux, patiemment, avec quatre aiguilles à feutrer : ce sont les créations de Christine Reffet (Tric O’Tine). Amandine Cavaillès s’est lancé dans le micro-macramé de bagues et pendentifs. Elle a brodé un magnifique châle pour le costume villarin et se propose d’en faire d’autres.

Côté peintures le choix est très diversifié : Bernadette Tronel-Peyroz et ses calques peints et découpés ; Roxane Arbousset et ses peintures acryliques ; Marc Vuillermoz et ses aquarelles (dont une magnifique du plan d’eau aux couleurs magiques de conte) ; Noëlle Noël, ses pastels, aquarelles et peintures mixtes dont La Fileuse, le pont de Mostar ou des bateaux ; Danièle Nicol faisait le portrait d’un enfant assis sagement dans la patience, avec, en toile de fond un cerf, un bouquetin et des costumes des Villards ; Martine Paret-Dauphin et ses peintures sur toile (animaux) ou sur ardoises (champignons, sabot-de-Vénus et édelweiss) ; Françoise Vanini dont les talents sont multiples (peintures et points de croix de grande finesse) ; Christine Frasson-Botton et ses tableaux au brou de noix.

Côté broderies, on a admiré la patience de Chantal Nicolas pour un immense abécédaire au points de croix. Côté divers et plein d’imagination : Claire Martin-Cocher  a fait imprimer ses tableaux sur des carrés de tissus ou sur des pochettes ; Anaïs Thierry expose toujours ses bijoux d’inspiration brésilienne ; et Christiane Rostaing innove avec des trousses en bouclettes et tissus japonais ; Odile Tronel-Peyroz habille toujours ses poupées barbies.

Le deuxième jour d’exposition n’a pas attiré les foules ; mais après 16 h 30, peu à peu les visiteurs sont arrivés, après les animations extérieures. Il faudra veiller pour une prochaine année de ne pas programmer d’animations qui se chevauchent.

Une exposante a entendu une touriste à l’extérieur de la salle dire : « Je suis épatée par le dynamisme de ce village ! » Pour une vallée de quelque 150 résidents annuels, cette créativité est une preuve d’optimisme. Un bonheur !

Marie-Thérèse Bouchardy

■ Les photographies qui illustrent ce texte sont de Marie-Thérèse Bouchardy. Celle de la « Une » est du Petit Villarin.

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