Anniversaire : Gabrielle Paret a fêté ses cent ans
Dans son appartement de la résidence de l’Arbresle où elle séjourne depuis 2010, Gabrielle Paret, qui vient de fêter son centenaire, impressionne tout le monde par son énergie et sa vitalité, marchant tous les jours et participant, parfois même deux fois par jour, aux activités proposées. « Elle ne se rend que très rarement chez le médecin ! » a indiqué le directeur de la résidence lors d’une chaleureuse cérémonie au cours de laquelle, entourée de sa famille, Gabrielle Paret a reçu la médaille de la ville de l’Arbresle.
Née le 16 avril 1925 à Amplepuis (Rhône), Gabrielle Paret se marie en 1946 avec Antoine Paret. Ensemble, ils auront 5 enfants (Daniel, Paul, Monique, André et Vincent), 13 petits-enfants et 15 arrière-petits-enfants. En 1951, le couple reprend un garage automobile au lieu-dit La Rochette, à Savigny (dans le canton de l’Arbresle). Gabrielle Paret y sert l’essence à la pompe. Ce garage deviendra une affaire de famille transmise de génération en génération, d’abord à leur fils Daniel, en 1982, puis à leur petit-fils Jean-Philippe en 2004.

Les Paret sont originaires du Martinan. Au XIXe siècle, un de leur ancêtre, dont le patronyme est Paret-Dodon, quitte le Martinan pour s’établir à Bully. Petit à petit, comme cela s’est fait pour d’autres patronymes villarins (Rostaing, Favre, Martin, Darves, par exemple) la 2e partie du nom composé s’efface pour des raisons de commodité. Souvent d’ailleurs, ce sont les voisins qui écourtent le nom et l’habitude est prise… Ensuite il suffit d’un secrétaire de mairie complaisant et le patronyme est officiellement modifié.
C’est Paul Paret (le père d’Antoine) qui le premier ressent le besoin d’avoir une résidence secondaire au Martinan. En 1948 il achète une maison dans le centre du hameau, aujourd’hui encore propriété de Paret de sa lignée. Mais avec les naissances, nombreuses, des enfants et des petits-enfants de Paul Paret qui obligeaient de s’organiser pour prévoir les séjours, en 1967, sur les recommandations de Jean-Baptiste Émieux, Antoine et Gabrielle Paret achètent eux-aussi une maison aux Martinan qu’il faudra cependant réparer durant 2 ans avant de pouvoir l’habiter. Cette grande maison deviendra pour toute la famille la « Tatanière » en référence à « Tatane », le surnom qu’on donne aux Antoine à Bully et dans le pays beaujolais…

Dès lors, Antoine et Garielle Paret reviendront régulièrement aux Villards pour de courts séjours d’une semaine, guère plus. Devenue veuve en 2004, Gabrielle Paret y demeurera par la suite plus longuement et y passera même un hiver complet durant lequel la température descendra à -15 degrés entraînant le gel de l’eau courante dans la maison. Elle racontera plus tard : « Il en faut de la neige pour faire une casserole d’eau ! »
Gabrielle Paret a toujours pratiqué des activités physiques et notamment la marche n’hésitant pas à entreprendre des balades de plusieurs kilomètres. Les Villarins qui, la voyant sur la route aller chercher son pain du Martinan à l’épicerie du Comberousse, lui proposaient une place en voiture recevaient toujours la même réponse : « Il faut que je marche ». Et aujourd’hui, quand on lui demande ce qu’elle pense de tout ce qu’elle a vécu, sa réponse fuse : « Formidable ! »
Christophe Mayoux