Phase d’expérimentation à la déchetterie des Villards 

Depuis la mi-octobre, et jusqu’au 27 décembre, une expérimentation de gardiennage est en cours à la déchetterie des Villards. Cette mesure, prise en charge par la 4C bien que ce dépôt soit considéré comme communal, a été demandée par le Sirtomm pour améliorer le tri des bennes de la déchèterie jugé il y a quelques mois « insuffisant, coûteux et écologiquement médiocre ». Le Sirtomm menaçait de ne plus vider les bennes en cas de refus (lire ICI).

Les déchets courants

Le dépôt villarin est particulier car sa surface, exiguë, ne permet pas d’ajouter des bennes autant qu’il le faudrait. Aujourd’hui il y en a trois, pour le bois, les encombrants (tout-venant) et la ferraille. Il y a aussi sous la petite charpente (où le sel pour la voirie était stocké) la possibilité de déposer de l’électroménager (mais également pneus, batteries, peintures) que les agents des deux communes transportent à La Chambre quand l’appentis est plein. Les végétaux (branches, herbes, terre végétale, etc.) sont acceptés dans le coin consacré aux végétaux. C’est une société privée qui assure la prestation d’enlèvement du verre (attention : pas d’ampoules, ni vitres, ni vaisselles…), pareil pour le linge (société Tri-Vallées) et les huiles (à côté du portail aval). Les objets réutilisables sont à donner au gardien. Déposés à l’entrée, ils rejoignent les bennes en fin d’après-midi s’ils n’ont pas été récupérés.

On ne doit pas mettre n’importe quoi dans la benne de tout-venant. Théo Torrecillos : « Dernièrement on n’y a trouvé une voiture découpée en morceaux, une cuve à fuel désaffectée et des plaques et des tôles contenant de l’amiante… » Les déchets de type gravats (béton, parpaings) se jettent à part. Jacqueline Dupenloup : « Si vous avez un doute sur un matériau, il faut voir avec le gardien, Éric Letkiewicz, qui vous indiquera si sa destination est une benne, le dépôt végétal ou la déchetterie de La Chambre… Par ailleurs l’espace est un peu étriqué et le gardien le gère du mieux possible. Dernièrement il y a eu un bouchon de véhicules et les gens ont mal supporté d’attendre… Pour éviter tout incident fâcheux, la patience est bonne conseillère. Il y a du monde ? On attend son tour ! »

Les déchets professionnels

Dans les déchetteries de la vallée, les professionnels doivent acheter un ticket de 10 euros pour déposer un mètre cube de déchets (on peut se procurer ces tickets auprès du Sirtomm par voie postale ou par Internet). Mais ce système n’est pas en place aux Villards. « Aussi, pour des raisons d’équité – car ce n’est pas aux Villarins de payer le coût de traitement d’une benne de tout-venant de professionnels extérieurs à la vallée de Villards –, on essaiera d’homogénéiser cette procédure a indiqué Théo Torrecillos. Le gardien évaluera le volume apporté par le professionnel. À noter que 10 euros ça ne correspond pas au coût du traitement des déchets professionnels mais c’est plus pour le principe de les faire participer à l’effort collectif. » Ce système n’est cependant pas encore mis en pratique.

Les déchets de chasse

Les déchets de chasse posent des problèmes d’odeurs insupportables par fortes chaleurs (les tampons déodorants ne tiennent pas) et de mouches. Pour y remédier, suite à un accord avec le Sirtomm (2022), la fédération départementale de chasse a placé une dizaine de conteneurs spécifiques à la disposition des chasseurs. Ces conteneurs sont financés à 80 % par la fédération de chasse et à 20 % par le Sirtomm qui collecte ces points pendant les tournées de collecte des ordures ménagères. Les déchets de chasse sont considérés comme des ordures ménagères, ils vont au même endroit et sont traités de la même manière. Cependant, dans la mesure du possible, il faut les mettre dans des sacs à gravats car les sacs noirs habituels même doublés se percent (surtout ne pas les déposer à même les conteneurs, comme on le voit parfois, car les entreprises ne veulent plus les laver).

Jean-François Lyard, membre du conseil d’administration de l’ACCA de Saint-Alban-des-Villards, a souligné : « La fédération a donné 4 à 5 sacs à gravats à chaque chasseur mais ce n’est pas suffisant. Cependant il faut dire que depuis la mise en place de ces conteneurs spécifiques il y a eu beaucoup d’efforts faits par les chasseurs aux Villards. »

Le conteneur réservé aux déchets de chasse pour les ACCA de l’ex-canton de La Chambre (une douzaine) est implanté à Saint-Étienne-de-Cuines… « À l’époque, a précisé Jean-François Lyard, la fédération a refusé d’en mettre un dans la vallée des Villards où l’on compte environ 140 chasseurs et où il y a entre 200 et 250 bêtes à « réaliser » aux plans de chasse. » Finalement les intervenants sont tombés d’accord pour dire qu’il fallait de nouveau engager une réflexion avec la fédération départementale de chasse pour obtenir un conteneur dédié aux déchets de chasse aux Villards…