Bonne affluence pour la 32e fête du pain
Comme c’est désormais le cas depuis 2021, la fête du pain de l’Association des Villarins et amis de la vallée des Villards s’est déroulée en 3 temps.
Le samedi 3 août, après-midi, Claire Martin-Cocher et Danièle Nicol (respectivement présidente et vice-présidente de l’association) ont animé une session « Faites du pain » au cours de laquelle, 16 personnes (petites et grandes) qui s’étaient préalablement inscrites ont pu apprendre à préparer et faire cuire la pâte avant de la déguster et de rapporter du pain chez elles après un apéritif de bon aloi.
Le lendemain matin, 4 août, de 8 heures à 11 heures, c’est l’association Les Villards, patrimoine et culture et sa présidente, Martine Paret-Dauphin, qui ont préparé un petit déjeuner qui proposait 2 formules à la gourmandise des convives : une formule « plaisir » (à 6 euros avec un bol de café ou de thé ou de chocolat, deux tranches d’un pain cuit au four du champ de foire, beurre, confiture et brioche maison) et une formule « gastronome » (à 8 euros qui comprenait en plus un morceau de tomme de Savoie et du jus d’orange). Une trentaine de personnes (contre plus de 50 l’an passé) sont venues se régaler.
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La gestion de ces petits déjeuners et ces repas est toujours très compliquée à gérer aux Villards car il y a toujours des convives qui s’invitent à la dernière minute comme, cette année, ces Mauriennais montés de la vallée après avoir appris l’existence de la fête du pain villarinche dans la presse. Ou comme ces touristes des résidences Goélia ou de La Perrière, arrivés à Saint-Colomban la veille, qui se présentent souvent en fin de matinée pour acheter du pain et demandent finalement de rester à déjeuner… Cependant, dans le cas des touristes on peut comprendre, mais nombre de Villarins pourtant aux Villards et informés de cette fête (mais probablement « décideurs de dernière minute » ou habitués à toujours trouver « moyen de moyenner »…) se présentent aussi au dernier moment.
Les cuisiniers, qui doivent régler en amont les approvisionnements, la veille dans le meilleur des cas, ce qui ne peut se faire pour la viande, sur commande, doivent donc aussi dès lors gérer « la part des anges », en estimant – ce qui varie d’une année sur l’autre et rend l’exercice difficile – le nombre de convives supplémentaires et non inscrits qui participeront… Malgré tout, et afin de ne décevoir personnes, les organisateurs prévoient toujours davantage et, toutes les années, la salle des fêtes se remplit de personnes inscrites comme non inscrites, ce qui renforce sans doute l’idée que tout est possible et une certaine désinvolture. Les cuisiniers, et c’est le cas aussi pour les veillées en Belledonne, gèrent au mieux le repas et la gestion des restes afin qu’en définitive gastronomie ne rime pas trop avec « gâche-tronomie »… Certes, on peut toujours vendre en parts individuelles les surplus mais, outre que cela ne garantit pas qu’un jour des convives seront refusés faute de nombre de parts suffisantes, ces conditionnements représentent un surcroît de travail qui n’a pas lieu d’être puisque la vente des surplus n’est pas la finalité de cette journée…
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Pour la fête du pain, cette année comme c’est le cas depuis des lustres, le cuisinier avait préalablement mis sa casquette de boulanger ! Le vendredi après-midi, dans la cuisine de la salle des fêtes, avec le pétrin prêté par l’association Les Villards, patrimoine et culture, la pâte a été faite avec l’aide de deux mitrons, à la grande satisfaction de l’équipe. En fin de journée, deux préposés au four du pied des Voûtes ont pris en charge l’allumage et le rechargement en soirée et en début de matinée (dés 6 heures) du bois de chauffe. Le four à bonne température (environ 250 °C), la cuisson des boules de pain pouvait démarrer et la cuisson fut à la hauteur de ce que les organisateurs souhaitent. C’est une équipe de 5 mitrons qui pouvait alors remonter à la salle des fêtes de Saint-Colomban toutes les boules cuites. Pour le menu du repas, les cuisiniers en chef, Monique et Jean-Luc Pluyaud, avaient les jours précédents réalisé les entrées (des terrines de légumes) et les desserts (far breton). Le dimanche matin ne restait donc à préparer que le rôti de porc et les crozets avec une recette personnelle qui a ravi les 85 convives (dont 4 enfants) soit sensiblement autant que l’an passé (91).
Après l’apéritif (pétillant nature ou kir, et chips), le service effectué par des bénévoles – à l’assiette s’il vous plaît ! – pouvait commencer. L’animation musicale a été assurée par Gérard Mugnier et son orgue de Barbarie, avec un lot de chansons traditionnelles mais aussi modernes, secondés par Valérie et Jacques Favre-Teyaz et d’autres chanteurs (l’interprétation d’une chanson de Johnny a enflammé le public). Le tirage de la tombola, riche de 16 lots comprenant des dons des partenaires de l’association (commerçants, banque, assurance) et des deux communes villarinches, a été effectué par Jacqueline Dupenloup. Et comme pratiquement chaque fois, il a provoqué quelques curiosités. Ainsi, la gagnante du premier lot tiré fut… Jacqueline Dupenloup elle-même. On n’est jamais mieux servi que par soi-même, n’est-ce pas ! Par ailleurs, Josette Noël-Lardin et Jacqueline Brusque virent la chance leur sourire deux fois… Le gros lot (une semaine en gîte communal, offert par la municipalité de Saint-Colomban) a été gagné par Thierry Devès et le 2e lot (deux repas à l’Auberge du Triandou, offert par la municipalité de Saint-Alban) par Josette Noël-Lardin, tout deux habitants du Frêne… Le tirage réalisé par la maire de Saint-Alban semble avoir bien fait les choses pour les Ban’nes…
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La fête du pain, qui a plus de 30 ans, connaît, quoi qu’on en pense, chaque année le succès. La vente des boules de pain en est aussi une preuve et il semble que l’organisation régulière d’une vente de pain cuit au bois au four à pain devrait connaître, chaque fois, été comme hiver, un engouement auprès tant des Villarins que des touristes. Certes, nombreux sont les habitués qui évoquent souvent les premières fêtes du pain au Pied des Voûtes, avec son côté bucolique et champêtre. Mais la logistique (descente et remontée des tables et des chaises et autres couverts, la gestion de la chaîne du froid pour les produits), la quasi obligation de se munir de son parasol personnel (pour parer les insolations) ou de son parapluie (en cas de mauvaise météo), font que les organisateurs apprécient le confort de la salle des fêtes avec son lave-vaisselle…
Aussi, si certains verraient d’un bon œil le retour de la fête du pain sur son site originel (ce qui utopique vu la configuration en pente de la place du Pied des Voûtes depuis sa restructuration), d’autres, dont les organisateurs, sont satisfaits de la formule actuelle. « La nostalgie n’est plus ce qu’elle était », aurait dit Simone Signoret…
Christophe Mayoux
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■ Photo de « Une » : le four à pain du Pied des Voûtes. – (Photo Christophe Mayoux.)