Brèves (9 novembre 2025)
Article publié le 9 novembre 2025 et mis à jour le 13 novembre 2025.
■ À LA CROISÉE DES CHEMINS. Le 5 novembre dernier le tribunal judiciaire de Mulhouse a reporté au 4 février 2026 sa décision quant à la poursuite de l’activité de la société À la Croisée des chemins. Pour la 4e fois depuis qu’une procédure de sauvegarde a été ouverte à l’encontre de cette société le 6 novembre 2024 à la demande de Muriel Roemer, sa gérante. La situation de cette société ne semble pas être un handicap pour la poursuite de ses activités. Il y a un an, le 18 novembre 2024, suite à un appel à projets pour « la création d’un lieu d’accueil expérimental / innovant pour la prise en charge de 7 jeunes confiés à l’aide sociale à l’enfance présentant des problématiques multiples et complexes », la société À la Croisée des chemins a été retenue par le conseil général de la Haute-Saône. Huit dossiers de candidatures avaient été reçus par la commission de sélection qui mentionne, dans son avis de classement, que le porteur du projet retenu « dispose d’une expérience connue et reconnue quant à son savoir-faire avec les profils complexes. La présentation concrète du fonctionnement du futur lieu de vie et d’accueil prouve la connaissance des enfants complexes ». Ce que confirme Élodie Dussaucy, directrice solidarité et santé pour le département de la Haute-Saône en charge de la protection de l’enfance : « On a choisi la structure À la Croisée des chemins. On a déjà travaillé avec eux et ils ont obtenu de bons résultats avec les enfants. » (FR3 Bourgogne-Franche-Comté, le 14 avril 2025). Pour mettre en œuvre son projet, le 21 février dernier, Mme Roemer a fait immatriculer au registre du commerce et des sociétés de Vesoul une société intitulée À la Croisée des chemins 70, domiciliée à Belfahy (Haute-Saône). Peu après (le 10 avril), le conseil départemental de la Haute-Saône a annoncé qu’un lieu vie serait ouvert « courant 2025 » dans un hôtel-restaurant actuellement inoccupé de la commune de Plancher-les-Mines (Haute-Saône) pour des jeunes âgés de 10 à 18 ans qui seront scolarisés dans les établissements du secteur et suivis par des éducateurs spécialisés. Cette annonce a suscité de vives réactions d’une partie des habitants de cette commune, et le conseil départemental de la Haute-Saône c’est retiré.
■ TRIBUNES LIBRES DANS LA MAURIENNE. Dans une tribune libre publiée dans l’édition du 23 octobre 2025 de La Maurienne (numéro 3888), un lecteur, Lucien Boutillon, a interpellé les maires et les élus des communes des Sybelles après la fermeture de la liaison entre le domaine skiable villarin et ceux de l’Arvan. Son article commençait ainsi : « Mesdames, Messieurs, Aucune réaction officielle à l’annonce de la fermeture du domaine skiable de Saint-Colomban-des-Villards, c’est-à-dire à l’amputation de près de 15 % du domaine des Sybelles ? Votre silence est assourdissant. » Dans l’édition du 6 novembre 2025 du même hebdomadaire (numéro 3890), Pierre-Yves Bonnivard maire de Saint-Colomban-des-Villards a répondu à cette interpellation (lire ICI).
■ DOMAINE SKIABLE (GRATUITÉ DU FORFAIT). Pour l’hiver 2025-2026, le 26 septembre dernier, le conseil municipal a décidé de réduire l’exploitation du domaine skiable au front de neige avec l’ouverture du tapis de l’Ourson et des téléskis de l’Épinette et de Rogemont, et d’instaurer la gratuité du forfait de ski à l’ensemble des usagers. Ceci afin de limiter au maximum la subvention d’équilibre que la commune devra verser au budget annexe des remontées mécaniques en 2026, subvention estimée entre 150 000 et 200 000 euros hors amortissements. « L’objectif étant, a indiqué Pierre-Yves Bonnivard à la réunion du conseil municipal du 7 novembre dernier, de pouvoir conserver une offre ski à Saint-Colomban-des-Villards pour tenter de limiter au mieux les conséquences pour les socioprofessionnels de cette saison d’hiver de transition vers une diversification touristique et économique. » Cependant, depuis cette décision, les services de l’État ont demandé à la commune de justifier le principe de cette gratuité. Le 7 novembre dernier le conseil municipal a donc adopté une délibération qui montre que les recettes estimées provenant de la vente des forfaits ne permettraient pas de couvrir les dépenses relatives à leur commercialisation et creuseraient davantage le déficit. En somme si on fait payer on perd de l’argent. Selon les chiffres donnés par le maire, les recettes espérées seraient de l’ordre de 18 150 euros HT correspondant à la moyenne sur 3 ans des recettes encaissées par la vente des forfaits « front de neige » (qui comprenaient jusqu’à l’hiver 2024-2025, le tapis de l’Ourson, le téléski de l’Épinette, le téléski de Rogemont et le télésiège de l’Ormet) soit 29 372 euros HT en 2024-2025, 5 739 euros HT en 2023-2024 et 19 339 euros HT en 2022-2023. Côté dépenses, « les charges du personnel nécessaire au fonctionnement des caisses représenteraient un coût estimé entre 30 000 euros et 35 000 euros pour un fonctionnement 7 jours sur 7, et la mise en place et le fonctionnement du système de billetterie s’élèverait à 6 000 euros HT environ ». Le montant des dépenses engendrées par la mise en place d’un système de paiement ne serait donc pas couvert par le montant des recettes, ce qui laisserait un déficit compris entre 18 000 euros et 23 000 euros.Compte tenu de ces données, le conseil municipal a donc maintenu sa décision d’appliquer la gratuité du forfait pour la prochaine saison.
■ DOMAINE SKIABLE (RÉGIE DIRECTE). Pour exploiter le domaine skiable du front de neige, une régie directe est en cours de création. Les statuts sont sur « le point d’être finalisés » a précisé Pierre-Yves Bonnivard le 7 novembre. « La reprise du personnel est en cours en lien avec le centre de gestion. À ce jour, il manque 1 pisteur formé aux secours pour qu’on puisse faire tourner tous les jours. Si on n’a pas le personnel titulaire nécessaire, nous serons bloqués en nombre de jours d’ouverture. On met en place le budget qui sera probablement assujetti à la TVA, on est en train de rédiger le système de gestion de la sécurité pour l’exploitation du domaine en lien avec SSDS et le Service technique des remontées mécaniques et des transports guidés qui donnera au bout du compte l’autorisation d’exploiter, et on est en train de définir les plannings. On fait tout pour être prêt le 20 décembre mais compte tenu des contraintes qui pèsent sur ce dossier on ne peut pas garantir que nous serons prêts. » Puis s’adressant aux élus, le maire a déclaré : « Je vous rappelle ce que je vous ai déjà dit, à savoir que je n’étais pas en mesure d’assurer les choses. Aussi je vous demande : est-ce qu’il y a un ou des élus volontaires pour prendre le relais ? » Sans réponse, le maire a ajouté : « S’il n’y a pas de volontaires, et malgré l’engagement des secrétaires qui sont mobilisées sur ce dossier, je ne peux pas promettre d’être prêt au 20 décembre. »
■ DOMAINE SKIABLE (ESF). Finalement Gabin Girard aurait décidé de rester à Saint-Colomban-des-Villards cet hiver. Il suffirait de trouver un moniteur diplômé qui accepterait d’être son tuteur pour qu’il puisse enseigner à l’École du ski français de Saint-Colomban. Il se pourrait que Maurice Bozon assume ce rôle.
■ DOMAINE SKIABLE (TÉLÉPORTÉ). Au conseil municipal du 7 novembre dernier, le maire a indiqué qu’il avait eu un échange téléphonique avec Fabrice Pannekoucke, président de la région Auvergne-Rhône-Alpes, d’où il ressort que si le téléporté en projet entre La Pierre et la combe de Bellard (ou les crêtes de l’Arvan) est reconnu comme un ascenseur valléen (et non pas comme une remontée mécanique), la région serait prête à mettre au maximum 5 millions d’euros dans un tel investissement. « Mais pour M. Pannekoucke ce téléporté ne serait pas un ascenseur valléen » a précisé Pierre-Yves Bonnivard qui a ajouté : « La définition d’un ascenseur valléen répond à un cahier des charges très précis. Ça part d’un pôle ville, ça transporte des skieurs mais aussi des personnes avec des bagages, etc. Néanmoins, compte tenu de cet apport de la région dans le cas d’un ascenseur valléen, on connaît les budgets, on connaît les estimations du projet, on sait qui est capable de mettre quoi, on sait donc ce qui manque… » M. Pannekoucke aurait également indiqué que la région « avait des lignes budgétaires et financières pour soutenir des projets de diversification » comme l’avait dit Hervé Gaymard aux élus villarins le 9 octobre dernier. Pierre-Yves Bonnivard : « Il faut donc maintenant arrêter de tourner en rond, il faut foncer sur la diversification, il faut porter des projets pour qu’on puisse nous aider. Il faut saisir les perches qu’on nous tend. » Sur ce point Valérie Favre-Teylaz a estimé « que la diversification touristique n’a de sens que si on peut garder une offre de ski commercialement correcte. Idéalement, il faudrait accéder à Bellard et reconnecter la liaison Sybelles et en bas diversifier avec plein d’autres activités. Mais arrêter le ski et diversifier, on va au crash. Il faut que le président de la région entende cela. Il faut qu’il l’entende. » Une conviction que Valérie Favre-Teylaz pourra formuler lors de la réunion générale sur l’avenir du domaine skiable de Saint-Colomban-des-Villards qui devrait réunir autour des élus de Saint-Colomban-des-Villards l’État, la région Auvergne-Rhône-Alpes, le département de la Savoie, la 4C, les exploitants des remontées mécaniques (Soremet, Satvac, Samso, SSDS), et à laquelle M. Pannekoucke a promis d’assister…
■ DIVERSIFICATION TOURISTIQUE. La commission communale de diversification touristique continue ses travaux de réflexions. Une 3e réunion s’est tenue le 28 octobre avec, pour la première fois, une contribution de la commune de Saint-Alban-des-Villards (lire ICI). Une 4e s’est réunie le 6 novembre et la prochaine est programmée le 24 novembre 2025 à 17 heures.

Bonjour, gratuité pourquoi pas…, mais aussi les loueurs peuvent faire 30 pour cent, voir même gratuit pour les skieurs en dessous de 5 ans. À un moment on s’est tellement investi pour ramener du public…