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Restauration de l’église : « Une avancée significative dans les études »

À la fin de l’année 2023, l’association Notre Clocher comptait 167 adhérents ce qui en fait avec l’Association des Villarins et amis de la vallée des Villards l’un des plus importantes des Villards. À  l’assemblée générale du 9 mars dernier, 17 d’entre eux étaient présents et 44 avaient envoyé des procurations.

Dans le rapport moral présenté par Christine Frasson-Botton, présidente, il a été indiqué que, « les positions des témoins installés dans l’église en 2016 (suite au rapport Jamain) ont été reprises » (*). Ces positions « n’ont pas évolué sauf pour l’une d’entre elles dont le mouvement a été mesuré à deux  millimètres entre l’hiver 2022-2023 et l’été 2023, ce qui est insignifiant ». L’association n’a pas utilisé la somme mise en réserve pour d’éventuels dépassements d’honoraires. À la suite de chute d’ardoises, un adhérent a fait passer au-dessus du bâtiment de l’église, en août dernier, un drone qui a mis en évidence la dégradation de la couverture du clocher. Anne Staszewski, trésorière, a présenté ensuite le bilan financier et le budget prévisionnel 2024. L’ensemble de ces documents a été adopté par le conseil d’administration qui a maintenu la cotisation à 20 euros compte tenu du « contexte économique actuel ».

|Le mandat des membres du conseil d’administration (CA) a été renouvelé et l’assemblée a accepté les candidatures de Jean-Luc Pluyaud (l’Église) et de Joël Nicolas (Lachal) qui souhaitaient intégrer le CA. Jean-Luc Pluyaud a motivé sa demande en expliquant « qu’il a déjà participé à la restauration d’une église dans l’Essonne, où il était installé précédemment, puis à celle de Saint-Alban-des-Villards où il est conseiller municipal ». Joël Nicolas se propose « d’assurer la charge d’adjoint au secrétaire lors de ses périodes de présence à Saint-Colomban ».

Pour augmenter l’audience de l’association, l’assemblée générale a souhaité qu’elle soit présente au forum des associations qui sera organisé dans la vallée (« ce qui a permis lors de sa première participation d’obtenir une subvention départementale, renouvelée depuis »). Par ailleurs, l’association possède un site Internet créé par une étudiante dans le cadre de son travail de fin d’étude. Cette jeune fille ne pouvant plus en assurer la maintenance, Christine Frasson-Botton a indiqué qu’il conviendrait de lui trouver un(e) remplaçant(e) car « l’utilité de cette fonction est prouvée par le nombre d’adhérents et de membres bienfaiteurs qui adhérent par le site et par la nécessité de leur permettre de suivre l’actualité de l’association ». Deux locaux ont été contactés à cet effet, mais l’un ne peut assurer ce travail et l’autre n’a pas répondu. L’assemblée a donc autorisé la présidente à « signer un engagement dans la limite de ce que peut apporter à l’association cet outil de communication ». Enfin l’association recherche des bénévoles qui pourraient promouvoir les activités de l’association sur les réseaux sociaux (Facebook par exemple).

■ Filets posés suite au rapport Jamain. – (Photo X.)

Cet été, l’association « renouvellera le vin d’honneur champêtre organisé en août dernier qui avait été un succès et qui permet de faire le point sur l’activité de l’association à un moment où nombre d’adhérents fréquentent la commune. Les bonnes volontés pour préparer amuse-bouche et autres cakes sont donc les bienvenues… »

Dans la discussion ouverte avec les adhérents, Christine Frasson-Botton a estimé que « la vitesse d’évolution de la restauration de l’église est à rapporter aux délais administratifs. La commune a reçu avec bienveillance le projet de l’association. L’avancée est significative, notamment dans le domaine des études grâce aux travaux de l’architecte qui a établi un avant-projet sommaire et le cabinet spécialisé dans la structure des bâtiments. La commune a pris en charge la recherche de réseaux fuyards et les services techniques communaux ont procédé au désherbage le long du mur nord. Un hydrogéologue à la retraite a mis a disposition un inventaire des sources d’eau locales. » Xavier Mugnier a rappelé que c’est la façade sud qui travaille le plus. De son côté, Jean-Luc Pluyaud a précisé que les parties les plus touchées sont les pentes douces du clocher. L’état fait craindre que la charpente ne souffre dans un délai assez court de fuites qui induiraient champignons puis insectes. Un constat qui a fait dire à Jean-Luc Pluyaud « qu’il conviendrait de prévoir une intervention au mieux en 2024, au plus tard en 2025 ». L’architecte qui travaille pour l’association aurait intégré ce point dans les priorités. Pierre-Yves Bonnivard (qui était représenté par Stéphanie Lafaury, conseillère municipale) a indiqué à l’association que la commune étudiait le montage du dossier avec le conseiller juridique de la commune.

Jean-Luc Pluyaud est ensuite intervenu sur l’avant-projet sommaire dans lequel l’architecte a hiérarchisé les éléments de travaux à prendre en compte : « L’étanchéité entre les murs et la toiture laisse à désirer. Il convient donc de décider si l’urgence se portera sur le clocher, les infiltrations évoquées, à moins de prendre en charge les deux domaines. » Il a également rappelé que les dossiers de subvention doivent être établis sur la totalité des travaux et que les aides ne peuvent être demandées sur des tranches.

Concernant l’étude géotechnique, l’architecte avait recommandé le cabinet Equaterre qui a établi un devis. Christine Frasson-Botton : « Mais à la suite des intempéries qui ont frappé la commune en novembre et décembre 2023, la municipalité a pris des avis sur le mouvement de terrain qui a affecté la route de La Pierre au-dessous de l’église. Le cabinet qui s’est déplacé a proposé un devis complémentaire au diagnostic de la route pour le terrain amont incluant l’église. La commune propose que cette part d’un montant de 11 190 euros HT soit prise en charge par l’association. La question, au regard du montant indiqué, laisse l’assemblée perplexe, d’autant que la commune ne s’est pas encore engagée fermement. » Après discussion, une majorité de l’assemblée a décidé (avec 8 abstentions et 4 voix contre) de « subordonner l’accord de l’association à la proposition communale à l’engagement de travaux par la commune ».

Depuis cette résolution, le conseil municipal de Saint-Colomban-des-Villards a adopté (15 avril 2024) le budget primitif 2024 de la commune qui prévoit une ligne budgétaire de 14 000 euros pour prendre en charge « une étude géologique pour l’église, la commune (répondant) en cela, indique le compte rendu de cette réunion, à la demande de mise en route des actions initiées par l’association Notre Clocher ».

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(*) Cette citation et celles qui suivent sont extraites – sauf indication contraire – du compte rendu officiel de l’assemblée général de l’association Notre Clocher (9 mars 2024).↩︎

■ Photo de « Une » : Église de Saint-Colomban-des-Villards. – (Photo OT Espace Glandon.)

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