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Des dons exceptionnels pour le musée villarin

Le premier don reçu par l’association date de novembre dernier. Fait par Jean-Luc Mermoz (hameau de l’Église), il comprenait de très nombreuses pièces du costume villarin : des cordelles, des carrieures (*), des coiffes, des flats, des cordons perlés, des barrettes, des chemises de chanvre, des châles en étamine de laine et en soie, une ceinture de soie, plusieurs ceintures, des rubans de ceinture, deux paires de manche, un tablier à rayures, deux robes, un chapeau pour homme, etc. Selon Martine Paret-Dauphin, présidente de l’association Patrimoine et culture « tous ces éléments non seulement en parfait état mais aussi très bien rangé. La personne qui devait les porter et qui s’en occupait devait être très très soigneuse. » Avec ces pièces de costume, il y avait aussi une cocarde de conscrits de la classe 1908, très belle et comme neuve.

■ Cocarde de conscrits de la classe 1908. – (Photo Martine Paret-Dauphin.)

Le deuxième don, très important en quantité et en qualité, a été fait par Didier Cartier-Lange dont le père, Émile, était du Premier-Villard et la mère, Juliette Bozon, du Martinan.
Martine Paret-Dauphin : « Didier Cartier-Lange a commencé par nous donner une caisse qui servait à commercialiser de l’amidon, une jolie caisse d’un beau format. Et puis très rapidement il nous a apporté plein d’éléments du costume ; une coiffe de grande fête, un tablier en soie, des rubans de ceinture, des châles en coton à fond bleu, etc. L’un de ces châles aurait été porté au mariage de la grand-mère maternelle de Didier Cartier-Lange. Et puis, parmi ces éléments du costume, il y avait aussi une chose rare, qui se présente comme un corselet qui servait à maintenir debout les très très jeunes enfants quand on leur apprenait à marcher. Très travaillé, cette ceinture est en drap de laine rose, plaqué sur du chanvre avec des attaches métalliques comme pour les robes. »

■ Corselet..
■ ..tablier..

■ .. et châle. – (Photos Martine Paret-Dauphin.)

Didier Cartier-Lange a également apporté à l’association « tout un tas d’outils et entre autres quelque chose qui nous manquait vraiment à la Maison du patrimoine et que je désespérais de trouver, c’est-à-dire le dispositif que l’on fixait autour du tuyau du poêle de la cuisine pour faire sécher le linge. » Tous ces outils vont être recensés et traités au xylophène car beaucoup sont en bois. Ce don comprend aussi différents papiers de famille comme des actes de propriété, etc., et un livret, curieux, qui se présente comme un grand registre qui recense semble-t-il des bateaux, des paquebots…
Enfin, Éliane Émieux (Le Frêne) a donné à l’association une enclume double pour cordonnier, et l’association Épicerie & compagnie, qui va être dissoute après le changement de gérants intervenue à l’épicerie du Prin, lui a remis les panneaux qu’elle avait réalisés sur différents sujets : la station, l’école, les transports et les commerces de naguère. Ces panneaux seront installés dans le hall d’entrée de la Maison du patrimoine.

L’atelier de couture pour les costumes continue ses activités. Martine Paret-Dauphin : « On en est à quatre séances. Les gens qui y participent semblent bien mordus, ils travaillent bien et font avancer leur propre costume. Beaucoup de gens s’inquiétaient après le 15 août et disaient : « Comment on peut faire pour avoir des costumes ? ». Et c’est pour cela que j’ai relancé cet atelier que j’avais ouvert une première fois au début des années 2000. »

Cet hiver, le nombre des visites à la Maison du patrimoine n’a pas été « exceptionnel parce que je ne vais plus au pot d’accueil et que ça a quand même un effet, il y a beaucoup moins de gens qui se déplacent ensuite ».

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(*) Autrefois la coiffe se posait sur la chevelure préalablement préparée. Il fallait partager les cheveux, toujours portés longs, en deux, et faire deux tresses que la Villarinche enroulait l’une sur l’autre en forme de couronne appelée carrieure en patois villarin. Devant la difficulté de faire ces deux tresses, les Villarinches prirent peu à peu l’habitude, entre les deux guerres, de former un petit chignon plat derrière la tête et d’avoir recours à une tresse postiche, faite de paille et de chanvre, enroulée à l’aide du tressoué (bande de toile de chanvre de 4 m environ de longueur et de 2 cm de largeur, tissée à l’aide d’un petit métier). – (Y. Morel.)↩︎

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