Soirée de solidarité népalaise à Saint-Alban
Le 10 juillet la mairie de Saint-Alban-des-Villards accueillait l’association Tenzin et Dolma help Népal, des noms népalais de leurs deux initiateurs, Françoise et Pierre Fay-Châtelain, habitants de Fontcouverte- La Toussuire qui parcourent régulièrement les montagnes du Népal.
Ils ont entrepris de porter de l’aide aux habitants d’un village installé à 3 300 mètres d’altitude dans la vallée de Tsum, petite enclave entre le Tibet et le Népal qui a subi douloureusement un séisme en 2015. Ils ont en particulier œuvré à la construction d’une école dans ce village et du réseau d’eau des alentours. L’école, mixte, ce qui ne semble pas toujours le cas dans la région, comporte un réfectoire, et un internat.
Françoise et Pierre Fay-Chatelard avaient amené à Saint-Alban, pour une ventre exposition, divers produits du Népal aux fins d’abonder le soutien financier à leur entreprisse d’aide. Ils nous ont projeté deux films, d’environ 30 minutes, réalisés à partir de leurs deux derniers voyages après le séisme de 2016. On y comprend l’existence précaire de paysans népalais qui vivent de l’élevage des yaks en particulier et de quelques maigres cultures, soumis aux aléas du climat et de voies de communications parfois scabreuses. Les enfants sont partout présents toujours souriants et amicaux, coiffés des bonnets de laines tricotés à Fontcouverte, parfois à l’emblème des aiguilles d’Arves. Les adolescents ou les jeunes gens sont absents, envoyés à Katmandou soit pour des études, soit pour tout simplement subsister dans des conditions largement incertaines. Certaines jeunes filles peuvent avoir été placées dans des couvents bouddhistes sans que l’on ait depuis oncque nouvelle d’elles.
Consciente de l’importance de l’éducation en ces contrées isolées et perdues l’Association Tenzin et Dolma help Népal finance la moitié d’un salaire d’institutrice et abonde une bibliothèque-ludothèque au sein de l’école édifiée depuis le séisme. Loin des clichés et poncifs sur les mirages des expéditions himalayennes qui attirent les occidentaux fortunés, la chronique des Fay-Châtelard nous fait au moins entrevoir, en même temps que l’hospitalité des villageois de la vallée de Tsum, la profonde misère qui est la leur. Contraste entre le sublime des montagnes alentours et cette précarité, la chronique de Tenzin et Dolma ne peut laisser indifférent. Entre vingt et trente personnes auront été présentes à cette rencontre organisée mercredi dernier à Saint-Alban.
Martine Verlhac