Retour sur les cérémonies du 8-Mai

Les cérémonies du 8 mai 2024 se sont déroulées dans la vallée des Villards sans pluie, ce qui est rare en ce printemps pluvieux. À 10 heures à Saint-Alban-des-Villards, puis 10 h 50 à Saint-Colomban-des-Villards, selon le protocole habituel, c’est en présence des élus municipaux, de six musiciens de la clique l’Écho des montagnes (dont la Céline Clérin du Premier-Villard), de Simon Cartier-Lange du corps des sapeurs-pompiers villarins, que se sont recueillis, devant le monument aux morts des communes, environ 70 personnes à Saint-Alban-des-Villards, 80 à Saint-Colomban-des-Villards.

Après les traditionnels levées de drapeaux, dépôts de gerbes par Marcel Louis et une écolière à Saint-Alban, Gilbert Émieux et Christian Émieux à Saint-Colomban, vinrent les lectures officielles, le message de l’Union française des associations de combattants et de victimes de guerre, lu par Gilbert Émieux, précisant : « En janvier 1945, la France est totalement libérée puis, le 8 mai 1945, l’Allemagne nazie capitule sans condition. En ce 8 mai 2024, rendons hommage à tous les morts de ce conflit qui aura duré 5 ans et fait 13 millions de victimes civiles et militaires. Ne les oublions pas, n’oublions pas non plus le prix de la liberté. »

Le message coécrit par Sébastien Lecornu, ministre des armées, et Patricia Miralles, secrétaire d’État auprès du ministre des armées chargée des anciens combattants et de la mémoire, rappelait lui en conclusion : « De la guerre, du 8 mai 1945, nous avons conservé une mémoire. Celle-ci s’est nourrie de l’histoire des combats de la France Libre et de la Résistance comme de celle de la déportation et de la collaboration. Cette mémoire est notre héritage autant qu’une leçon. Depuis 79 ans, nous ne l’avons pas oubliée. Pour toujours, elle nous anime. » (lire ICI)

Six élèves de l’école intercommunale des Villards ont ensuite lu, comme à l’accoutumé, des poèmes : Liberté de Paul Éluard (Liberté est un poème que Paul Éluard a écrit en 1942 pendant la Seconde Guerre mondiale, une façon de résister face à l’occupation allemande. Il s’agit d’un énumération de tous les lieux, réels ou imaginaires, sur lesquels le poète écrit le mot « liberté »), N’oublions pas ! de Chloé Douglas et de Liberté, Égalité, Fraternité, de Victor Hugo. L’Intervention des enfants, en l’absence de leur institutrice, fut dirigée par Jacqueline Dupenloup.

Dans les deux cérémonie, après la minute de silence et La Marseillaise, cette année Le Chant des partisans (*) fut mis à l’honneur. Ce chant dut adopté par les résistants et les maquis locaux dont Jacqueline Dupenloup rappela dans son discours le rôle dans la libération du pays. (lire ICI)

À la fin de la cérémonie de Saint-Colomban, vers 11 h 10, a eu lieu le vin d’honneur à l’Hôtel de la poste, suivi du repas des anciens combattants des Villards préparé Patrick Martin-Fardon et très apprécié de tous.

Christophe Mayoux

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(*) Ce chant a été écrit à Londres en mai 1943. La musique, composée par Anna Marly, viendrait d’une mélodie russe. L’air plut à Joseph Kessel qui cherchait un indicatif à l’émission radiophonique Honneur et Patrie. Il décida alors, avec son neveu Maurice Druon, d’écrire de nouvelles paroles sur cet air. La mélodie fut régulièrement diffusée par la BBC, et les paroles furent imprimées clandestinement dans les Cahiers de la Libération, puis distribuées en France, ce chant devenant l’hymne de la Résistance.↩︎

■ Photo de « Une » : À la cérémonie de Saint-Alban, de gauche à droite : Marcel Louis, Patrick Louadoudi, Christian Émieux et Simon Cartier-Lange. – (Photo Christophe Mayoux.)