AssociationsÉconomie

Départ de Josette Lièvre, Franck Ruzzin et Isabelle Doudaine

Article publié le 2 avril 2024 et mis à jour le 3 avril 2024.

Samedi 30 mars à 18 heures, heure approximative de fermeture quotidienne de l’épicerie du Prin, Chô, Franck et Isa nous recevaient pour dire adieu à ceux qui avaient partagé avec eux, pendant six ans, une belle expérience de vie associative. Six ans d’ouverture d’un magasin d’épicerie dans une petite station de montagne avec les alternances de basses saisons et de hautes saisons mais toujours avec le même réseau fidèle d’adhérents devenus des amis.

Au fond, sur la banque qui sépare la zone cuisine de la zone commerciale, Chô tendait à chaque arrivant une coupe bien remplie. Sur les tables, qui jusqu’à la veille étaient couverts d’objets locaux proposés à la vente et de livres choisis par la librairie Des Livres et vous de Saint-Jean-de-Maurienne ou qui servaient au petit café du matin, s’étalaient des plateaux de tartines et de toasts divers, des nourritures un peu mystérieuses mais succulentes préparées par Isa.

Pas loin d’une quarantaine de personnes se pressaient là et chacun avait conscience d’une époque qui s’achevait : celle où l’on s’appelait en se donnant rendez-vous pour le café-cookie du matin, celle qui permettait sur le coup de 10 ou 11 heures de rencontrer les amis du village venus chercher leur baguette de pain quotidienne, celle où l’on pouvait feuilleter un livre et découvrir un auteur, acheter La Maurienne du jeudi, sortir un scrabble et s’installer pour un intermède bavard…

Le verre à la main, entre deux bouchées, en ce soir du 30 mars, on évoquait les soirées-jeux, les après-midi tricot, les stages de haïkus, de peinture, de patchwork et les projections suivies d’un repas. Où, ailleurs, aurait-on pu assister à un match organisé au Quatar entre les ouvriers émigrés lors des J.O. ? Où, ailleurs, aurait-on pu voir un film sur le Tour de France à travers les passionnés installés sous leur tente le long du parcours cycliste ? Ou un film de Bollywood avec des danseuses en sari poursuivies par l’amour chanté d’un sombre amoureux ?

Autant de souvenirs que les présents de ce soir-là évoquaient déjà avec nostalgie. Une belle page se tournait. Chacun se sépara en souhaitant à nos hôtes de stimulantes découvertes pour les temps à venir et en les remerciant pour ces six années aux Villards. Le lendemain, dimanche, à midi, pour ceux qui n’avaient pu venir la veille, Chô, Franck et Isa offraient le même accueil, le même au-revoir.

Danièle Nicol

________________________________________
■ Photos de Danielle Favre-Trosson.
■ Photo de « Une » : De gauche à droite, assises, Isabelle Doudaine, Josette Lièvre et, debout, Franck Ruzzin. – (Photo Danielle Favre-Trosson.)

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *